Strasbourg, fière et solidaire
Kobryn 2026

Engager la bifurcation écologique en l'ancrant dans une écologie juste et populaire

Le climat se réchauffe à Strasbourg comme partout dans le monde. Une rupture avec le modèle économique capitaliste est indispensable pour réduire notre impact environnemental — une nécessité portée par les citoyen·nes mais aussi les scientifiques du GIEC, qui appellent à une transition écologique juste. À Strasbourg comme ailleurs, les plus précaires, bien que moins émetteurs, sont les plus exposés aux risques environnementaux et aux aléas climatiques. Il faut affirmer une écologie strasbourgeoise décoloniale, antiraciste et sociale, qui fasse de la transition écologique un outil concret de lutte contre l’injustice climatique et toutes les discriminations.


C’est à l’échelle communale et intercommunale qu’on dispose des leviers les plus efficaces pour planifier une bifurcation écologique juste et populaire en rupture avec le système libéral et pour adapter la Ville au changement climatique en protégeant les plus vulnérables. Face à un gouvernement qui recule sur l’écologie et réduit les moyens budgétaires, nous revendiquons pour Strasbourg un rôle de ville rebelle, figure de proue de la transition écologique. Une écologie de rupture, assumant la conflictualité avec l’État lorsqu’il s’agit de défendre la justice sociale et climatique.


Affirmer une planification écologique en rupture avec le système libéral
Refuser d’accorder des permis et des autorisations pour des activités polluantes et écocides.
Organiser une convention citoyenne pour la bifurcation écologique
Chargée de définir la trajectoire écologique du territoire communal et eurométropolitain. Ceci afin de permettre aux citoyen·nes de décider eux·elles-mêmes des politiques publiques et des redirections écologiques nécessaires, afin de faire de la bifurcation un projet de justice sociale.
Faire une planification pluriannuelle des politiques publiques avec la révision du Plan Climat Air Territorial (PCAET)
Planifier la préservation des ressources naturelles, des biens communs, la réduction des gaz à effet de serre et des polluants atmosphériques. Elle inclura une trajectoire de réduction des émissions des gaz à effet de serre pour le patrimoine et les services publics en accélérant les moyens de bifurcation écologique.
Augmenter les moyens de la collectivité pour subventionner la rénovation du parc social et parc privé, en faisant de la rénovation énergétique des bâtiments résidentiels et tertiaires une des priorités du mandat
Outre le soutien financier sans précédent, la ville s’engage à structurer une filière du bâtiment qui profitera à de nombreux corps de métiers, travaillera avec des structures d’insertions professionnelles pour rendre attractifs les métiers du bâtiment et de la rénovation énergétique
Réaffirmer l’objectif de zéro artificialisation nette d’ici 2050
Et plus tôt si possible, en mobilisant notamment les outils pour lutter contre la sous-occupation des locaux, la rétention foncière, et l’étalement urbain. Ouvrir un débat public pour déterminer les moyens de l’atteindre.
Passer du budget vert à un Plan Pluriannuel d'Investissement et de Fonctionnement
Aligné aux objectifs climat en expérimentant la comptabilité écologique pour faire de Strasbourg une ville pionnière en terme de pilotage de la planification écologique.
Adopter un plan de développement des énergies renouvelables
S’appuyant sur les associations citoyennes, les coopératives, la société publique locale (SPL) Strasbourg Énergies Renouvelables Eurométropolitaines pour proposer un tarif social et progressif de l’énergie.
Établir un plan d’action pour sortir du fioul résidentiel et tertiaire.
Former l’ensemble des agent·es et des partenaires de l’Eurométropole à une écologie populaire, sociale, antiraciste, décoloniale, inclusive et universelle pour mettre en priorité la résorption des inégalités sociales face au changement climatique.
Proposer un plan d’éducation populaire aux enjeux environnementaux et écologiques
Adossé à une ligne budgétaire dédiée et décliné dans l’ensemble des champs d’action municipaux (temps périscolaires, politique jeunesse, centres socio-culturels, soutien au monde associatif).
Adapter la Ville au changement climatique
Améliorer le plan canicule avec la mise en place de lieux frais (médiathèques, cinéma, etc) pour accueillir la population vulnérable et mieux anticiper un climat qui se réchauffe.
Adopter une stratégie de lutte contre les îlots de chaleur urbain avec le développement d’îlots de fraîcheur végétaux, d’espaces verts, et l’utilisation de matériaux adaptés au sol, en façade et en toiture.
Adopter un plan de renaturation et de régénération des sols urbains, pour obtenir des sols vivants, plus propices au développement de la végétation
Mettre en place une gestion de l’eau fondée sur la nature : favoriser l’infiltration des eaux pluviales directement sur place afin de désengorger les réseaux
Mettre en place un Plan Baignade, en développant des espaces de baignade gratuits dans les gravières et les rivières, en commençant par les sites des bassins du Herrenwasser et la presqu'île Malraux
Végétaliser l’ensemble des cours d’école qui n’ont pas encore été végétalisées afin de créer des espaces de fraîcheur ouvert aux habitant·es en été
Améliorer les conditions de travail des agent-es de catégories C ou B, chevilles ouvrières d’une ville verte et fraîche​
Accompagner l’émergence d’un Parc Naturel Urbain entre le Neudorf, la Meinau et le Neuhof le long du rhin tortu
Mesures mineures
Continuer d’aider techniquement et financièrement les bailleurs sociaux du territoire dans un plan canopée ambitieux sur leur foncier.
Continuer de faire de Strasbourg une ville éponge en permettant l’infiltration des eaux pluviales au plus près, en procédant à une désimperméabilisation massive des espaces publics (stationnements, places, cours d’écoles, parvis, poursuite du plan canopée…) via un programme pluriannuel.
Analyser l’impact du réchauffement climatique sur le territoire (infrastructures, agriculture, ressources en eau, énergie, santé, etc) pour identifier des plans d’actions en fonction de leur exposition aux aléas climatiques.
En dépit des orientations actuelles du gouvernement, s’opposer à toute nouvelle artificialisation des terres pour orienter les promoteurs et bailleurs sociaux vers la densification urbaine, la reconversion de friches et la réhabilitation pour développer de nouveaux logements.
Continuer de créer et renforcer des corridors écologiques
Former massivement la population aux premiers secours, à tous les âges (de l’école aux EHPAD) ; diffusion d’une culture du risque et de l’entraide, de la vigilance bienveillante…). Par des formations autour de l’entraide et de la solidarité en temps de crise, promouvoir une vision socialisée et solidaire du bien public.
Constituer des réserves stratégiques de biens essentiels (médicaments, denrées non périssables).
Étudier la possibilité de constituer une réserve citoyenne de protection civile dédiée à des missions de proximité en lien avec les associations déjà existantes.
Socialiser les ressources
Mettre à profit ce mandat pour aller vers la démarchandisation de l’énergie
Par exemple, planifier la reprise municipale de la DSP de valorisation énergétique auprès de SENERVAL pour une gestion plus vertueuse et écologique ainsi que la station d’épuration de la Wantzenau en DSP, arrivant toutes les 2 à terme en 2031
Fournir une alimentation de qualité abordable à ses habitant·e­s
Poursuivre et soutenir les démarches relatives à l’agriculture bio et locale, la sécurité sociale de l’alimentation, et l’ensemble des démarches permettant à Strasbourg de fournir une alimentation de qualité abordable à ses habitant·e­s sans parcourir de grandes distances entre la production et l’assiette
Expérimenter la mise en œuvre d’une ferme urbaine municipale pour alimenter les cantines scolaires et administratives en produits bio. Il n’y aura pas d’élevage dans cette ferme
Développer massivement la filière du réemploi
Continuer de mettre en œuvre les moyens techniques et humains, mais aussi réglementaires pour développer massivement la filière du réemploi et du recyclage de matériaux dans les chantiers de travaux publics, d’espaces verts et du bâtiment ; Faire du Shadok un lieu pilote pour le réemploi par le développement d’un atelier partagé et ouvert, équipé de machines et outils (FabLab).
Mettre fin au modèle peu vertueux de délégation de services publics pour la distribution et production des repas en milieux scolaires, au profit de cuisines centrales publiques, mettant en valeur des produits bios, locaux et cuisinés. Ce levier permettrait également de développer une offre conséquente d’emplois, d’apprentissages et de formations dans le domaine de la restauration, en crise actuellement
Mettre en œuvre un inventaire puis un plan de mutualisation de l’ensemble des équipements publics pour les ouvrir aux partenaires associatifs et citoyens.
Massifier l'accompagnement à la rénovation thermique des logements en renforçant les moyens de l'Agence du Climat et en l'intégrant à notre plan de municipalisation des services publics
Mesures mineures
Étudier la faisabilité de la réutilisation des eaux de pluies pour le nettoyage des rues, l’arrosage des plantations municipales et jardins collectifs.
Expérimenter la mise en place de légumeries municipales et/ou associatives à proximité immédiate de la ville sur les secteurs s’y prêtant, pour irriguer la restauration municipale.
Poursuivre le soutien et l’animation d’ une économie de la solidarité et du prêt (ressourcerie, prêt d’outils, recyclerie, structure de collectivisation de matériel informatique, etc…).
Développer des espaces de jardinage urbain supplémentaires en favorisant les espaces de jardins collectifs.
Mener une étude de faisabilité pour la mise en oeuvre d'une politique de recyclage des urines et matières fécales en engrais pour les agriculteurs du territoire.
Une ville pour les animaux
Renouveler la délégation relative à la condition animale à un·e membre du conseil municipal
Dans les cantines scolaires, proposer une option végétarienne à chaque repas, deux jours de la semaine tout-végétarien et un jour par mois tout-végétalien (entrée-plat). Ces options seront évidemment compatibles avec les recommandations nutritionnelles internationales
Proposer une option végétalienne dans les restaurants administratifs tous les jours
Autoriser les chiens dans les bus selon des règles d’encadrement similaires à celles déjà appliquées dans les trams
Ne pas autoriser d’animations avec des animaux sur le domaine public
Mesures mineures
Intégrer des critères de bien-être animal dans l’ensemble des appels d’offres municipaux : restauration scolaire et collective, organisation d’événements, achats de produits d’entretien, etc.
Créer de nouveaux caniparcs et rénover les existants.
Interdire et refuser toute autorisation d’événements ou d’installations reposant sur la captivité, la reproduction ou la mise en scène d’animaux, qu’ils soient sauvages ou domestiques, à des fins de divertissement, de commerce ou de promotion.
Exclure des budgets participatifs tout projet impliquant une exploitation animale.