Strasbourg, fière et solidaire
Kobryn 2026

Tranquillité Publique

La tranquillité publique est un droit fondamental, trop souvent nié aux habitant·es des quartiers populaires, aux femmes victimes de harcèlement, aux personnes qui subissent le racisme systémique ou aux familles confrontées aux nuisances du quotidien. Face à la montée des discours sécuritaires, nous défendons une autre vision : celle d’une ville qui vit en harmonie, où la sécurité se construit d’abord par la prévention, la solidarité et la présence humaine sur le terrain. Notre priorité est de garantir une tranquillité publique qui protège, qui écoute, qui accompagne plutôt qu’une dynamique sécuritaire qui réprime.

Une nouvelle police municipale de proximité
Développer une véritable police municipale de proximité oeuvrant à la sécurité, la prévention et à la tranquillité des habitant·es. Elle doit être mieux rémunérée et mieux formée, avec un vrai plan de carrière pour les agent·es.
Assurer une meilleure dotation logistique et matérielle pour le travail quotidien des agent·es de la police municipale.
Refuser l’armement létal et privilégier d’autres moyens adaptés (brigade cynophile, matériel de protection).
Former les agent·es de la police municipale à la désescalade et la gestion non violente des conflits.
Mettre en place un récépissé obligatoire lors de toute intervention par la police municipale auprès du public, pour garantir la transparence et lutter contre les discriminations.
Demander l’expérimentation par la police nationale du récépissé de contrôle d’identité sur le territoire communal ou intercommunal pour lutter contre le contrôle au faciès.
Développer des formations spécifiques à la lutte contre l’extrême droite et l’ultra-droite, pour prévenir les agressions fascistes.
Engager un dialogue constant avec l’État et la préfecture pour évaluer la pertinence de dispositifs comme la présence de CRS dans certains quartiers.
Privilégier les actions de prévention pour garantir le droit à la sûreté
Renforcer massivement la présence des médiateur·ices de rue, avec un objectif de les titulariser en tant qu’agent·es territoriaux.
Assurer le lien entre les différents acteurs de terrain (médiateurices de rue, police municipale et nationale, associations de lutte contre la précarité, éducateurices, etc) en agissant pour faire évoluer les Groupes de partenariats opérationnels.
Associer les habitant·es à l’élaboration du Conseil Local de Sécurité et de Prévention de la Délinquance.
Créer un pôle municipal de lutte contre la solitude et pour la santé mentale.
Élaborer un plan global de lutte contre le narcotrafic, incluant une cartographie des lieux propices aux trafics et l’organisation de rencontres populaires dans ces espaces.
Proposer des formations de prévention accessibles à toute la population (ex. harcèlement de rue, violences sexistes et sexuelles, addictions).
Renforcer l’accompagnement des personnes vulnérables par une politique sociale ambitieuse, qui passera par: des politiques de lutte contre la précarité, l’accompagnement des personnes à la rue dans une logique de Logement d’abord, le financement de la prévention spécialisée, le plaidoyer pour la pérennisation des Haltes Soins Addiction, etc.
Assurer le droit à la tranquillité publique des habitant·es
Mettre en place un plan de lutte contre le harcèlement de rue
Co-construire avec des associations de femmes un dispositif qui vise à offrir une solution discrète aux personnes se sentant en insécurité ou harcelées dans l’espace public.
Co-construire avec des associations de femmes un dispositif qui vise à offrir une solution discrète aux personnes se sentant en insécurité ou harcelées dans l’espace public.
Pérenniser l’arrêt à la demande dans le bus de 22h jusqu’à 6h du matin pour pouvoir sortir proche de chez soi.
Diffuser des annonces sonores sur les Violences Sexistes et Sexuelles dans l’espace public sur les arrêts du transport en commun.
Porter des campagnes de prévention et d’explication du harcèlement de rue avec les moyens municipaux.
Mettre en œuvre un plan spécial pour l’éclairage des rues, conciliant tranquillité et transition écologique (télégestion, LED, détecteurs de mouvement, innovations techniques). Prioriser les quartiers selon une cartographie générale, en co-construction avec les conseils de quartier.
Tendre vers l’interdiction de l’éclairage nocturne des magasins et des panneaux publicitaires pour réduire les nuisances et économiser l’énergie.
Créer des points d’écoute municipaux pour les familles et habitant·es confronté·es aux dépendances, dangers ou nuisances.
Refuser les dispositifs tournés contre les personnes sans-abri (arrêtés anti-mendicité, mobilier anti SDF).
Etablir un plan « Vision Zéro », pour garantir la sécurité des piétons, cyclistes et conducteur·ices, afin de réduire à zéro les accidents graves et mortels.
Défendre un moratoire sur les caméras de vidéosurveillance pour empêcher toute nouvelle extension, tout en maintenant l’existant compte tenu des investissements passés. Rappeler son inefficacité prouvée (faible taux d’élucidation, effet plumeau, coûts exorbitants) et son atteinte aux libertés, pour privilégier une police du quotidien et de terrain.
Prendre très au sérieux les décès liés à des contrôles de police sur le territoire communal, et accompagner les familles dans leur deuil et la recherche de la vérité.
Sortir de la gestion systémique du monde de la nuit et apporter des réponses au cas par cas aux nuisances liées à la vie nocturne, en conciliant droit au silence, droit à la fête et droit au travail de nuit.
Refuser tout recours à la biométrie et à la reconnaissance faciale dans le maintien de l’ordre, et s’opposer à l’Etat sur le recours aux drones pour contenir le mouvement social.