Strasbourg, fière et solidaire
Kobryn 2026

Démocratie locale

Dans une société inégalitaire, où la parole publique reste trop souvent confisquée par les dominants, il faut rendre au peuple le droit de décider. Mais la participation citoyenne n’est pas accessible de manière égale pour toutes et tous. Il est essentiel de le reconnaître, et de corriger ces biais en réservant des espaces de parole pour les jeunes, les quartiers populaires et les femmes.


Une Strasbourg insoumise travaillera à recréer un véritable contrat démocratique : chaque citoyen disposera de moyens concrets pour participer aux décisions et si nécessaire pour les remettre en question par le référendum d’initiative citoyenne. Chaque élu aura un mandat clair et sera révocable dans les cas où il ne le respecte pas. La démocratie locale passe aussi par l’exemplarité des élu-es, et leur révocabilité. C’est tout le sens d’un projet insoumis: rappeler que l’élu·e a un mandat, et qu’il est sous contrôle populaire.


Nous proposons une nouvelle manière de faire vivre la démocratie locale : la transparence comme socle, la participation comme outil. Les données publiques doivent être accessibles, lisibles et expliquées. Chacun·e doit pouvoir comprendre et proposer.

Exemplarité et transparence des élu·es
Abolir les privilèges liés au rôle des élu·es
Avant l’élection, s’engager à signer une Charte de l’élu·e, fixant des règles claires d’exemplarité, de transparence et de participation citoyenne. Notamment, chaque élu·e s’engage à respecter une votation sur sa révocation dans le cas où 20 % du corps électoral signe une pétition vérifiée le demandant.
Réformer la rémunération des élu-es: instaurer un plafond des indemnités totales du maire et président d’EPCI : un maximum de trois fois le salaire de l’agent·e lea moins payé·e à temps plein.
Rendre obligatoire la présence aux conseils d’administration, et autres fonctions de représentation, quand une rémunération y est associée.
Exiger des élu·es qu’iels publient tous leurs rendez-vous liés à leur mandat.
Exiger des élu·es qu’iels refusent cadeaux, gratifications, avantages en nature de toute sorte venant d’entreprises.
Signer la charte Anticor pour des communes plus éthiques.
Faciliter l’accès à l’information démocratique pour une meilleure transparence
En amont, rendre accessible l’ordre du jour du conseil municipal et les documents qui y seront traités
Accompagner les demandeur·euses d’une expertise pour la compréhension et l’analyse des informations.
Rendre publique de manière effective la déclaration de patrimoine du ou de la maire et de toustes les élu-es.
Publier annuellement l’état des indemnités totales des élu-es.
Évaluer l’accessibilité de toutes les communications institutionnelles (type “langage facile à lire et à comprendre”, sous-titrage, LSF, version audio, usage du braille) et, lorsque c’est nécessaire, renforcer cette accessibilité.
Initier un travail pour simplifier l’accès à l’information brute quand la confidentialité le permet en publiant de nouvelles données publiques auxquelles on simplifie l’accès (OpenData).
Lancer une campagne locale d’inscription sur les listes électorales : faire un courrier à toutes les personnes non ou mal inscrites pour les alerter et leur expliquer la procédure.
Favoriser l’intervention populaire active et permanente, et partager le pouvoir des élu·es
Une démocratie du quotidien fondée sur la participation et la co-construction
Faire évoluer les conseils de quartier pour en fair des instance citoyennes de proximité:
-Ils seront composés d’habitant·es tiré·es au sort, évidemment ouverts à toutes et tous dès 16 ans, y compris aux résident·es étranger·es.
-Ses membres seront formés aux enjeux municipaux et accompagnés dans leur mission.
-Les élu·es de quartier pourront être invité·es sur demande du conseil.
-Les propositions issues des ateliers de quartier, devront obligatoirement être validées par le conseil de quartier avant transmission au conseil municipal.
-Ils auront un droit d’interpellation régulier et seront consultés sur les projets impactant la vie du quartier.
-Des conseils de parents pourront être associés à l’assemblée de quartier et participer à l’aménagement de l’espace public, aires de jeux, jardins publics, ludothèques et bibliothèques.
Renforcer les mairies de quartier. Ces lieux ne doivent plus être de simples guichets administratifs, mais de véritables relais de la démocratie municipale:
-Les élu·es de quartier y tiendront au moins une permanence mensuelle.
-Une salle sera mise à disposition gratuitement pour les réunions d’habitant·es.
-Les élu·es de quartier pourront être invité·es sur demande du conseil.
-Des panneaux d’information annonceront les rencontres et débats.
-Chaque mairie disposera également d’un cahier de doléances ou de propositions, ouvert à toutes et tous, permettant aux contributions d’être identifiées et suivies.
Faire du budget participatif un levier d’émancipation, en réservant la totalité du budget participatif aux habitant·es des QPV, et rendre plus transparente la procédure d’attribution. En 2024, 75% du budget participatif a été alloué aux quartiers Neudorf, Centre et Robertsau.
Une démocratie des grands projets fondée sur un débat public exigeant
Mettre en place un référendum d’initiative citoyenne local, accessible à partir de 10 % du corps électoral local, incluant les étranger·es et les mineur·es de plus de 16 ans.
Renforcer la plateforme numérique citoyenne, nous renforcerons la plateforme numérique citoyenne communale afin d’en faire un véritable espace de participation en ligne. Un module “forum” favorisera les échanges directs entre habitant·es, pour faciliter la mise en réseau et l’émergence d’initiatives communes.
Convoquer des états généraux sur les grands sujets tels que la culture, le sport ou la vie associative, pour travailler avec toustes les acteurices à l’évolution des pratiques.